CHAMBRE DE LUXE 

Un même esprit habite ces écrins de beauté et de confort, chacun différent, tous séduisants avec leur mobilier tout en courbe, leur douce lumière diffusée par des lampes aux abat-jour frangés de fil d’or et leurs tentures murales aux dessins flamboyants cernées de moulures vieil or : celui de cette fin de XIXème siècle sensuel et généreux, âge d’or de l’art de vivre à la française.

ÉQUIPEMENTS

  • Élégante chambre de 16m² à 18m²
  • Lit double
  • Salle de bain avec baignoire ou douche à l’italienne
  • Accès privatif au Salon d’Eau comprenant piscine, hammam et espace de soins
  • Produits d’accueil parfumés à la fleur d’oranger et au lait d’amande, les fragrances de la Maison Souquet

Carmen

Inspiration Napoléon III

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« Carmen, longue et mince // était la brune ardente, traditionnelle, avec laquelle il est entendu qu’on ne doit pas s’embêter. Au reste, une jolie fille qui avait roulé partout, à Paris, à Nantes, à Marseille… » André Dahl, Ces Dame du 12.

De cette maison de plaisirs de province, Carmen apprécie la douce température et les beaux messieurs qui, fumant et buvant sec, viennent trouver ici un brin de compagnie. Comme ses compagnes, elle garde l’espoir qu’un jour, une liaison heureuse la fera évoluer de l’état de fleur de pavé à celui de courtisane adulée. Un comte, un duc, un prince ? Elle rêve de beaux hôtels particuliers et d’attelages, s’imagine couverte de dentelles et de bijoux. Elle sait bien que pour s’emparer tout à la fois du cœur et du cerveau de l’homme qu’elle possède et se hisser dans le beau monde, il faut non seulement être jolie, mais maline et intrépide…

Douchka

Inspiration Indienne

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Il possède des yeux bleus caressants, un visage d’une douceur enfantine et une barbe soyeuse : le jeune comte ne regrette pas d’avoir poussé la porte de la Maison Souquet, l’un des lieux de plaisir les plus courus de la capitale : Douchka, son élue d’un soir, sensuelle mais sans en avoir l’air, à la fois naïve et malicieuse, illustre à merveille son idéal féminin. Il ne se doute pas encore qu’il va succomber follement à cette coquette à la cambrure exaltante, pour le plus grand malheur… de son portefeuille.

Passionnée de bals, de caf’conc’ et de music-hall, Douchka l’entraîne chaque jour chez les couturières, les modistes et les bijoutiers pour être parée comme une princesse quand, le soir venu, elle parade à son bras aux Folies-Bergère ou au Moulin Rouge. Le 9 décembre 1896, le couple se retrouve au théâtre de la Renaissance, au milieu de mille cinq cents personnes, quand la célébrissime Sarah Bernhardt reçoit une ovation des plus grandes personnalités des arts et des lettres. Enthousiaste, Douchka n’a alors plus qu’une idée en tête, devenir actrice. Le comte s’endette ? Il est grand temps pour l’ambitieuse de regarder ailleurs…    

Emma

Inspiration Napoléon III

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Elle s’appelle Emma Crouch. Elle est née à Plymouth en Angleterre et les plus hauts aristocrates du Second Empire ne peuvent résister au charme piquant de cette brune extravagante qui aime autant l’argent que les plaisirs charnels. Dans les années 1860, quand elle s’installe à Paris, Emma est bien décidée à faire fortune en devenant une « femme galante. » Elle prend alors le pseudonyme plus poétique de Cora Pearl. Comblée de richesses par ses nombreux amants dont le prince Napoléon, cette gourmande de tous les plaisirs multiplie les fêtes somptueuses et les fantaisies : lors d’une soirée parisienne au Café Anglais, fameux restaurant qui a l’avantage d’offrir à sa clientèle des cabinets particuliers, elle va jusqu’à se faire « servir elle-même », en s’allongeant nue sur un immense plateau d’argent…

Les Mémoires de la belle Anglaise s’achèvent par ces mots : « Je n’ai jamais trompé personne, car je n’ai jamais été à personne. Mon indépendance fut toute ma fortune : je n’ai pas connu d’autres bonheurs. »

Apollonie

Inspiration Indienne

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Enfant illégitime, la ravissante Aglaé Savatier comprend vite la nécessité de se trouver un protecteur. Ce sera le collectionneur d’art Alfred Mosselman. Aglaé, qui a préféré se renommer Apollonie, accueille alors de nombreux artistes dans son Salon de la rue Frochot. Il y a là des musiciens autour de Berlioz, des peintres et sculpteurs -Meissonnier, Vidal, Jalabert, Courbet-, des écrivains -Gautier, Dumas père, Flaubert, les Goncourt- et des poètes -Musset, Nerval, Baudelaire- qui en font leur muse ou leur modèle. Envouté par celle qui lui inspire certains poèmes des Fleurs du mal, Baudelaire devient son amant secret. Tous ont un grand respect pour cette femme libre, intelligente et audacieuse qui, contrairement à d’autres demi-mondaines, cherche davantage à apprendre qu’à plaire.

Avant de la quitter pour une plus jeune, Mosselman, fier de montrer à tous les courbes irrésistibles de sa maîtresse, la fera sculpter par Auguste Clésinger : reins cambrés et pose lascive, la Femme piquée par un serpent provoquera un immense scandale au Salon de 1847 mais immortalisera la belle Apollonie pour toujours.

Luce

Inspiration Chinoise

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Avec ses longs cheveux roux qui rebondissent en cascade sur ses épaules laiteuses, ses yeux noirs pétillants, son corps tout en courbe et son sourire coquin, Luce est légère comme une matinée d’été. Sa morale, c’est l’insouciance, pour ne pas ouvrir la porte à la mélancolie. Cultivant l’appétit de vivre, elle offre généreusement son cœur et son lit, et aime ensorceler ses hommes qui ne résistent guère à son charme. Si elle a parfois quelques faiblesses pour les jolis garçons, en particulier les fringants officiers de cavalerie, elle ne perd jamais de vue que, dans son métier, avant de regarder le visage d’un homme, il est d’abord judicieux d’inspecter son portefeuille.

Comme la fameuse courtisane Ninon de Lenclos du siècle précédent, elle range ses amants en trois catégories : les payeurs, les martyrs et les favoris. De ses liaisons elle dit : « Trois mois c’est l’infini »…

Blanche

Inspiration Napoléon III

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« Pour être muette, elle n’en parlait pas moins aux sens », assure Gabriel-Jules Janin en découvrant Marie-Ernestine Antigny dans le rôle muet de la statue d’Hélène, dans le Faust d’Adolphe Ennery. Comme toutes les demies-mondaines issues d’un milieu modeste, l’ancienne écuyère du cirque Napoléon sait qu’elle ne trouvera son salut que sur les planches.  Si son jeu s’avère médiocre, ses formes généreuses sont remarquées : dès lors, la jolie blonde se fait rebaptiser Blanche d’Antigny et côtoie la fine fleur de l’aristocratie russe qui la couvre de bijoux, de fourrure et de roubles.

Ses fêtes défraient la chronique, sa vie dissolue fascine : mais la voluptueuse courtisane ne résiste pas longtemps à ses créanciers qui, malgré ses riches prétendants, la font s’enfuir à Alexandrie où elle se produit sur scène en 1873. Blanche décède à l’âge de 34 ans. Sa fin prématurée inspirera Emile Zola pour le personnage de Nana.

Margot

Inspiration Japonaise

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« C’est très gentil Paris, mais ce n’est habitable que dans les beaux quartiers… Dans les autres, il y a trop de pauvres ! » se lamente Marguerite Bellanger au fait de sa gloire. Celle qui s’appelait jadis Julie Leboeuf, blanchisseuse de son état avant de monter à Paris et d’en devenir une demi-mondaine célèbre, n’a pas oublié d’où elle vient : de très bas. Comme toutes celles qui enveloppent la capitale d’une atmosphère érotique, la grande et blonde Marguerite foule les planches, intrigue, séduit à tout va et mène une vie princière jusqu’à devenir, dans les années 1860, la maîtresse de Napoléon III. Fou amoureux de sa « Margot » au charme provoquant qui n’hésite pas à se faire photographier en costume d’homme et dont les mots drôles sont de véritables « cabrioles», dit-on, l’empereur lui offre maisons et châteaux, attelages, bijoux et fourrures, jusqu’à agacer l’impératrice qui la sommera de vive voix de lui rendre son mari.

Mimi

Inspiration Napoléon III

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Alfred de Musset aime sa Mimi Pinson avec son nez retroussé, ses jolies dents, son visage rond sous le petit bonnet…

« Mimi Pinson est une blonde,

Une blonde que l’on connaît.

Elle n’a qu’une robe au monde,

Landerirette !

Et qu’un bonnet.

Quand un bon souper la réveille,

Elle fait sortir la chanson

De la bouteille.

Parfois il penche sur l’oreille,

Le bonnet de Mimi Pinson.

… »

Alfred de Musset

Rita

Inspiration Napoléon III

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Elle est née vers le bas de la rue de la Colonie, un quartier de chiffonniers baigné par la Bièvre. Malgré sa maigreur, Rita possède une beauté sauvage qui n’échappe à personne et surtout pas à sa mère qui n’attend pas ses seize ans pour la placer comme pensionnaire dans une maison de plaisirs. Il ne faut guère plus de quelques semaines pour qu’un jeune aristocrate, au physique ingrat mais à la bourse généreusement garnie, en tombe amoureux et l’installe dans un petit meublé du côté de l’Opéra. Comment résister au plaisir d’exhiber sa fraîche conquête ? Le jeune imprudent emmène Rita aux bains de mer, après lui avoir offert bijoux et toilettes achetés dans les plus belles boutiques de la place Vendôme, de la rue de la Paix et de la rue du Faubourg-Saint-Honoré. En moins d’une semaine à Trouville, la fraîche Rita reçoit plus de cartes de visites qu’il n’en faut : la voilà lancée dans le grand monde… et perdue pour son infortuné protecteur !

Cléo

Inspiration Japonaise

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Teint de porcelaine, sombre chevelure, silhouette longiligne et ce quelque chose d’angélique dans le regard qui la rend unique, à mille lieux des femmes sulfureuses de son temps : davantage pour sa beauté sans fard que pour son talent de danseuse, « Cléo » -surnom de Cléopâtre-Diane de Mérode, enfant illégitime d’une baronne belge et d’un aristocrate autrichien-, devient très vite la coqueluche de la bonne société parisienne. Egérie d’artistes, elle se fait immortaliser par le célèbre photographe Nadar, pose pour de nombreux peintres, Degas, Forain, Toulouse-Lautrec, et sculpteurs. En 1896, au Salon des artistes français, Falguière expose une statue en pied qu’il aurait moulé sur le corps nu de son modèle. La « Belle des belles » selon le mot de Cocteau affirme n’avoir posé que pour le buste…

Parmi tous ses soupirants, le roi Léopold II de Belgique sera le plus fervent admirateur de celle qui réfuta toute sa vie sa réputation de demi-mondaine.  

Rose

INSPIRATION XVIIIe

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Pimpante avec sa façade jaune qui donne sur une rue derrière l’église Saint-Etienne de Fécamp, la Maison Tellier possède l’atmosphère familiale d’un pensionnat de jeunes filles. Parmi les trois demoiselles qui opèrent au premier étage, il y a la pétillante Rose : cette « petite boule de chair tout en ventre avec des jambes minuscules, chantait du matin au soir, d’une voix éraillée, des couplets alternativement grivois ou sentimentaux, racontait des histoires interminables ou insignifiantes, ne cessait de parler que pour manger et de manger que pour parler, remuait toujours, souple comme un écureuil malgré la graisse et l’exiguïté de ses pattes ; et son rire, une cascade de cris aigus, éclatait sans cesse, de-ci de-là, dans une chambre, au grenier, au café, partout, à propos de rien. »

Guy de Maupassant, La Maison Tellier

Céleste

Inspiration Chinoise

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La vie de Céleste Vénard est un véritable roman. Enfant de la rue, fleur de bitume à quinze ans, elle n’a qu’un désir : fuir la précarité de son enfance. Douée d’une volonté impressionnante et d’un charme certain, elle rencontre aussi bien la bohème artistique et littéraire de l’époque, Musset, Dumas père et fils, la comédienne Rachel, que de puissants hommes politiques, du prince Napoléon à Gambetta, qui la font grimper dans l’échelle sociale : bientôt adulée comme comédienne, danseuse, chanteuse et directrice de théâtre, « La Mogador » -son nom de scène- rejoint le cercle restreint des courtisanes les plus recherchées de Paris.

En 1853, son mariage avec un comte et sa vie en Australie la métamorphosent en femme du monde. Une déroute financière et un veuvage plus tard, celle qui est devenue comtesse de Chabrillan retrouve Paris et la direction de théâtres. L’ancienne maîtresse des politiques qui tenta vainement d’empêcher le drame de la Commune et inspira de nombreux écrivains fut, selon le mot de Dumas, le « vaillant cœur » le plus généreux de son époque.

Hortense

Inspiration Chinoise

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Elle s’appelle Hortense Schneider et son nom est lié au célèbre compositeur d’opérette, Jacques Offenbach. Elle a un sourire conquérant, des yeux fripons, une jolie voix, la passion des planches et un bagout que rien ne démonte. Elle aime tellement le théâtre qu’elle évince facilement celles qui ne s’en servent que comme tremplin et qui s’avèrent plus courtisanes qu’actrices.  Recrutée par le célèbre musicien aux Bouffes-Parisiens, elle remporte un triomphe : la voilà lancée. Hortense soupe au Café Anglais, circule en petit coupé de luxe et s’offre une liaison avec un jeune lion du boulevard, le duc de Gramont-Caderousse.

En 1864, son triomphe dans le rôle de La Belle Hélène lui offre une renommée européenne. Tout ce qui vient d’elle, ses mots, gestes et habitudes sont recueillis, rapportés : Hortense symbolise le plaisir effréné et la verve folle qui caractérisent la fête impériale. Napoléon III, Alexandre II, le grand-duc Constantin, le prince de Galles, le prince d’Orange, le roi du Portugal : tous feront la cour à l’éblouissante impératrice de l’opérette qu’une rivale jalouse avait surnommée : « Le passage des princes ! »

Marguerite

Inspiration Chinoise

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Marguerite Alibert a 24 ans, un port de tête royal et des traits d’une finesse inouïe. En ce début de XXe siècle, lors d’une permission à Paris, le jeune officier Edward, prince de Galles et fils aîné de Georges V, tombe amoureux de cette courtisane rencontrée dans un cercle d’aristocrates. Leur idylle va durer dix-huit mois de fêtes au champagne, de promenades dans la capitale en coupé de luxe et de lettres où Edward, entre deux déclarations enflammées, lui raconte ses déboires avec son père. Quand le futur roi rompt leur relation, nouvelle maîtresse oblige, il intime à Marguerite de détruire ces lettres, ce qu’elle se gardera bien de faire.

Malgré une vie mouvementée, jamais l’ancienne courtisane ne prononcera un mot sur sa royale liaison ni n’exhibera ces lettres de jeunesse. On peut facilement imaginer qu’un arrangement secret fut assurément conclu entre la belle Marguerite et l’entourage d’Edward VIII…