SUITE JUNIOR

Par leurs noms qui ont traversé le temps, ces suites junior célèbrent les grandes courtisanes parisiennes. Parées de tentures précieuses, d’objets d’art et de tableaux livrant baigneuses alanguies ou femmes dénudées, ces écrins de douceur prolongent la magie des salons pour un voyage de tous les sens, au creux de canapés tout en courbe et dans la voluptueuse rêverie d’une époque réinventée.

ÉQUIPEMENTS

  • Élégante Suite Junior de 30m²
  • Lit double
  • Espace salon et cabinet d’écriture
  • Salle de bain avec baignoire et/ou douche à l’italienne
  • Accès privatif au Salon d’Eau comprenant piscine, hammam et espace de soins
  • Produits d’accueil parfumés à la fleur d’oranger et au lait d’amande, les fragrances de la Maison Souquet

LA BELLE OTERO

Inspiration Napoléon III

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« La fortune vient en dormant. A condition de ne pas dormir seule », affirmait La Belle Otero…

Dotée d’un tempérament de feu, viscéralement indépendante et rêvant de gloire, Caroline Otero Iglesias ne reste pas longtemps en Espagne où elle a grandi dans un milieu modeste. Son charme, son sourire espiègle et sa grâce donnent à ses prestations de danseuse et d’actrice une force irrésistible. Sa carrière est éblouissante : gardant son nom de scène, La Belle Otero entreprend des tournées triomphales en Europe, Amérique et Russie, séduisant tout ce qui compte de plus brillant dans le Gotha du Second Empire, Edouard VII, Léopold II de Belgique, le duc de Westminster, le ministre Aristide Briand ou encore l’écrivain Gabriele d’Annunzio. Grâce au pionnier du cinéma Félix Mesguich qui la filme en train de danser à Saint-Pétersbourg en 1898, elle devient même « la première star de l’histoire du cinéma. »

Les formes rebondies des coupoles du Carlton de Nice auraient été copiées sur les seins de la belle Espagnole…

La PAÏVA I

Inspiration Empire

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Trois prénoms, trois mariages et de multiples amants. La Païva était prête à tout pour atteindre son objectif : devenir l’une des femmes les plus influentes et les plus riches du Second Empire. Elle va y réussir au-delà de toutes ses espérances.

Née dans un ghetto juif de Moscou en 1819, Esther Lachmann s’échappe très vite de son premier mariage avec un tailleur français exilé pour gagner Paris où elle vend ses charmes pour survivre. Celle qui se fait désormais appeler Thérèse est intelligente, cultivée, audacieuse, calculatrice et d’une beauté toute en rondeur typique de l’époque : éperdument amoureux de cette élégante qui s’habille dans les beaux quartiers comme les femmes du « grand monde », le pianiste Henri Herz, contribue à son ascension sociale fulgurante en la faisant entrer dans le milieu artistique de l’époque : elle rencontre Liszt, Wagner, Théophile Gautier… Mais la belle ruine son amant et se fait chasser de sa famille. Qu’importe, l’ambitieuse qui vise toujours plus haut sait bien que Paris regorge de grands noms et de grandes fortunes…

LA PAIVA II

Inspiration empire

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La petite Esther de Moscou, devenue Thérèse, puis Blanche, marquise puis comtesse, doit autant sa réussite sociale fulgurante à sa beauté qu’à sa ténacité hors pair et à son intelligence. Veuve de son premier mari, elle se remarie avec un aristocrate portugais, le riche marquis de Païva qui lui offre son nom, « qui sonne bien » assure-t-elle, même si l’homme n’a rien d’un marquis, et un somptueux hôtel au 28 place Saint-Georges. Il ne faut guère de temps pour qu’elle le ruine et divorce.  Elle peut alors se remarier avec l’un de ses amants, cette fois un vrai comte prussien, le richissime Guido von Donnersmarck, qui l’aide à réaliser son rêve : posséder le plus bel hôtel de la capitale. Dans ces lieux d’un luxe tapageur, celle qui s’appelle désormais Blanche règne enfin en maîtresse incontestée du Tout Paris qui l’admire, la craint ou la méprise, n’oubliant jamais son passé de demi-mondaine : Dumas fils aura ce mot célèbre, sur son hôtel en passe d’être achevé : « C’est presque fini, il ne manque que le trottoir… »

LA CASTIGLIONE

INSPIRATION XVIIIe

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Fille unique d’un marquis de la petite noblesse piémontaise, Virginia de Castiglione reçoit une éducation soignée. Sa beauté lui doit d’être surnommée très vite « la perle d’Italie » et tout aussi vite mariée à 16 ans à un comte qui la délaisse. Quelques amants plus tard, Virginia -devenue la maîtresse du roi de Sardaigne Victor-Emmanuel II-, se voit secrètement confier une mission qui l’exalte : séduire Napoléon III afin d’influencer ses décisions politiques et contribuer à l’unification de l’Italie. En 1856, l’empereur cède à la belle italienne, lui ouvrant les portes des salons privés d’Europe, avant que le caractère narcissique et vaniteux de sa maîtresse finisse par le lasser après deux ans de liaison.

La Castiglione se mit en scène et se fit photographier plus de deux cents fois, parée de ses plus belles robes et de ses plus beaux bijoux qu’elle achetait dans les meilleures maisons de Paris, Cartier, Boucheron… Avec ses poses et ses angles de vue peu communes, l’élégante comtesse marquera l’histoire de la photographie par sa créativité, très en avance sur son époque.

LIANE DE POUGY I

Inspiration Indienne

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« La plus jolie femme du siècle » : c’est en ces termes que l’écrivain Edmond de Goncourt décrit Liane de Pougy, une courtisane qui collectionne autant les perles que les amants, pose pour le peintre Antonio de la Gandara avec qui elle entretient une liaison, ce qui ne l’empêche pas d’aimer également les femmes.

Contrairement à la plupart des « grandes horizontales » de la Belle Epoque issues d’un milieu modeste, Liane de Pougy provient d’une famille fort convenable. Née Anne-Marie Chassaigne, la grande brune au physique androgyne et à la silhouette fine reçoit une excellente éducation avant d’épouser à seize ans un jeune militaire. Pour un tempérament de feu comme elle, les carcans du mariage finissent vite par peser trop lourd : Anne-Marie abandonne rapidement mari et fils pour entrer dans une maison de plaisirs à Paris sous le nom de Liane de Pougy et grimper rapidement les échelons de la galanterie en devenant danseuse aux Folies-Bergères, puis mime à l’Olympia. La rivalité tapageuse entretenue avec la Belle Otero, consacre leur notoriété comme reines de la vie parisienne de la Belle Epoque.

LIANE DE POUGY II

Inspiration Art déco

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En dépit d’une bonne éducation et d’un mariage bourgeois, la ravissante Liane de Pougy, ambitieuse et révoltée, préfère très vite la vie de demi-mondaine à celle de mère de famille. Ses amours saphiques avec notamment la poétesse anglaise Natalie Clifford Barney et une autre « belle horizontale », Emilienne d’Alençon, défrayent la chronique. Racontant sa liaison avec la poétesse, son roman Idylle saphique fait sensation à Paris, tout comme son premier roman, L’insaisissable, qui narre la vie d’une courtisane fortement inspirée de la sienne, qui achète ses toilettes chez Doucet et chez Worth, et dont l’unique péché est « de vouloir aimer autant que d’être aimée. » Après avoir écrit une comédie et cinq romans, elle tient un journal où se devine des aspirations spirituelles. Son mariage avec le prince Georges Ghika en 1908 puis la mort de son fils en 1914 entament une lente métamorphose vers une vie consacrée aux bonnes œuvres. La « plus jolie femme du siècle » finit sa vie comme religieuse dominicaine, dans une chambre du Carlton de Lausanne transformée en cellule…

Marcel Proust s’inspirera de Liane courtisane pour créer Odette de Crécy, l’obsession amoureuse de Charles Swann.