L’INSPIRATION JAPONAISE

A partir de la seconde moitié du XIXème siècle, les peintres européens découvrent l’art japonais, qui s’affirme avec un courant baptisé le « japonisme. » Dans le domaine de l’art décoratif, ce style donne naissance à un décor qui privilégie les couleurs naturelles et les motifs répétitifs aux lignes pures.

Vous trouverez cette inspiration dans les chambres Margot et Cléo.

Margot

Inspiration Japonaise

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« C’est très gentil Paris, mais ce n’est habitable que dans les beaux quartiers… Dans les autres, il y a trop de pauvres ! » se lamente Marguerite Bellanger au fait de sa gloire. Celle qui s’appelait jadis Julie Leboeuf, blanchisseuse de son état avant de monter à Paris et d’en devenir une demi-mondaine célèbre, n’a pas oublié d’où elle vient : de très bas. Comme toutes celles qui enveloppent la capitale d’une atmosphère érotique, la grande et blonde Marguerite foule les planches, intrigue, séduit à tout va et mène une vie princière jusqu’à devenir, dans les années 1860, la maîtresse de Napoléon III. Fou amoureux de sa « Margot » au charme provoquant qui n’hésite pas à se faire photographier en costume d’homme et dont les mots drôles sont de véritables « cabrioles», dit-on, l’empereur lui offre maisons et châteaux, attelages, bijoux et fourrures, jusqu’à agacer l’impératrice qui la sommera de vive voix de lui rendre son mari.

Cléo

Inspiration Japonaise

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Teint de porcelaine, sombre chevelure, silhouette longiligne et ce quelque chose d’angélique dans le regard qui la rend unique, à mille lieux des femmes sulfureuses de son temps : davantage pour sa beauté sans fard que pour son talent de danseuse, « Cléo » -surnom de Cléopâtre-Diane de Mérode, enfant illégitime d’une baronne belge et d’un aristocrate autrichien-, devient très vite la coqueluche de la bonne société parisienne. Egérie d’artistes, elle se fait immortaliser par le célèbre photographe Nadar, pose pour de nombreux peintres, Degas, Forain, Toulouse-Lautrec, et sculpteurs. En 1896, au Salon des artistes français, Falguière expose une statue en pied qu’il aurait moulé sur le corps nu de son modèle. La « Belle des belles » selon le mot de Cocteau affirme n’avoir posé que pour le buste…

Parmi tous ses soupirants, le roi Léopold II de Belgique sera le plus fervent admirateur de celle qui réfuta toute sa vie sa réputation de demi-mondaine.